Ce mercredi 21 juin, le Conseil de sécurité des Nations Unies se prononcera sur un projet de résolution sans mandat de l’ONU. Objectif, mettre en place une force militaire africaine dans le Sahel.
Appelée G5 Sahel, cette force est composée des troupes venues du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Burkina Faso. Forte de 5000 hommes, elle intervient suite à plusieurs jours de négociations entre certains pays comme la France et les Etats-Unis qui ont finalement trouvé un accord sur le formulation de la résolution qui doit être présentée aujourd’hui même devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
« Nous avons décidé de rendre effective la création d’une force G5 pour lutter contre le terrorisme », avait alors annoncé le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui avait immédiatement insisté sur la volonté du G5 Sahel de « demander une résolution des Nations unies et du Conseil de sécurité pour appuyer la création de cette force. » Une force « dont le mandat régional est de lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et l’immigration irrégulière ».
A peine deux semaines, un premier projet piloté par la France avait été présenté au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans le texte, il était question d’inviter le conseil de sécurité à autoriser le déploiement de la force africaine sous mandat de l’ONU afin de bénéficier de tout ce qui est nécessaire pour combattre le terrorisme, le trafic de drogue ou de personnes, rapporte Jeune Afrique.
Par conséquent, le pays de l’oncle Sam avait jouit de son droit de veto pour remettre en cause cette décision. « Le projet de résolution était trop imprécis», estiment les Etats-Unis. Pour Washington, une simple déclaration du Conseil de sécurité était suffisante. Un avis non partagé par la France qui explique que le soutien du Conseil de sécurité passe par l’adoption d’une résolution, se faisant l’écho de la demande du G5 Sahel et de l’Union africaine.
Le texte de résolution présenté ce 21 juin 2017 pour ramener la paix et la sécurité dans la région du Sahel n’évoque pas le Chapitre 7 de la charte des Nations unies, qui autorise l’utilisation de la force.
Par contre, le nouveau texte, le Conseil de sécurité demande au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de rendre compte des « défis rencontrés et de possibles mesures à prendre en considération ». Une formulation qui ouvre la voie à un éventuel financement de la force conjointe africaine.
Une synthèse de Gassime Fofana