Ce mercredi 9 octobre 2024, le Premier ministre de Guinée, Amadou Oury Bah, a reconnu et rappelé l’importance du capital humain dans le développement. Il a fait savoir à l’occasion de la cérémonie d’inauguration d’infrastructures universitaires. « On ne peut pas atteindre le développement sans la qualité des ressources humaines en capacité d’accompagner toutes les étapes du processus. Il faut que nous en soyons conscients. L’investissement dans la formation est une obligation pour permettre à un pays de se stabiliser, se construire et prospérer », dit-il.
En analyse, le professeur d’Economie, Ibrahima Sory Diakité, invite le Gouvernement à aller au-delà des discours. « Comme l’a dit Jean Bodin : il n’y a de richesses que d’hommes. Je pense que cette affirmation prouve à suffisance que les ressources humaines sont des facteurs – clés de toute croissance et de tout développement. Elles doivent venir en première position dans tout processus de développement. Parce qu’elles constituent l’élément qui valorise et mobilise les ressources financières et matérielles d’un pays. C’est pourquoi si vous constatez, en Guinée, le problème n’est pas lié aux ressources matérielles et financières, mais à celles humaines. La plupart ne sont pas bien formées, et d’autres ont des formations non adaptées aux besoins du développement mais également notre système de formation et éducatif ne tient plus. Donc il faut maintenant joindre la parole à l’acte, en élaborant un très bon plan de transformation, de valorisation, de formation et de conscientisation de nos ressources humaines », dit-il avant d’ajouter : « Et l’un des moyens est un système de formation scolaire, universitaire, technique et professionnel qualifié, efficace et qui répond aux besoins de notre ère. Il faut aussi que le gouvernement de Guinée développe des infrastructures de formation équipées et modernes à tous les niveaux. En investissant dans la formation quantitative et qualitative de nos ressources humaines, on réduit non seulement les importations de mains d’œuvre étrangères, la sortie massive des capitaux mais aussi on accélère notre développement à notre rythme. »
Gassime Fofana