Procès du 28 septembre 2009 : le verdict est tombé !

Le Tribunal criminel de Dixin à enfin rendu ce mercredi le verdict par rapport aux événements du 28 septembre 2009. 

 Les pièces et témoignages ont permis d’établir la commission de meurtre, viol, coups et blessures volontaires, tortures, enlèvements, séquestration, par des militaires, gendarmes et policiers sur une population civile. 

Les faits infractionnels commis en 2009 sont régis par les dispositions du statut de Rome. 

Ainsi, le capitaine Marcel Guilavogui est déclaré coupable de crimes contre l’humanité pour : « meurtre, viol, torture, enlèvements et séquestration » et écope de 18 ans de prison. 

Colonel Blaise Goumou également reconnu coupable des faits de crimes contre l’humanité par le même tribunal, reçoit une peine de 15 ans de prison. 

Mamadou Aliou Kéita declaré coupable de crimes contre l’humanité pour viol, 11 ans de prison. 

Cependant, un mandat d’arrêt est décerné à l’encontre du Colonel Claude PIVI, détenu depuis septembre 2022 et évadé le 04 novembre 2023). Le tribunal le retient dans les liens de culpabilité et pour la répression, il écope de la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 25 ans.

Par ailleurs, tout comme Tiegboro, le capitaine Moussa Dadis Camara déclaré « coupable des faits de crimes contre l’humanité sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique » est soumis à une peine de 20 ans de prison. 10 ans de prison sont prononcés contre Aboubacar Diakité, dit Toumba, extradé en 2017 et déclaré coupable de crimes contre l’humanité du fait de sa responsabilité de chef militaire.  

Toute fois, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Raphaël Haba ,Abdoulaye Chérif DIABY et Alpha Amadou Baldé rentrent à la maison car déclarés non coupables des faits qui leur ont été reprochés.   

Quand au Général Mamadouba Toto Camara premier vice-président du CNDD et ministre de la sécurité et de la protection civile à l’époque et le colonel Sambarou Diamankan, commandant du Camp Alpha Yaya Diallo, au moment des faits, « l’action public s’est éteinte à leur égard et ce, au terme de l’article 02 du code de procédure pénale, constatant ainsi la mort des sus nommés. »

 

Mamadou Chérif Barry

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