Après avoir retiré les licences des Radio Espace Fm, Sweet Fm, Djoma Fm et TV et Fim Fm, le gouvernement guinéen, à travers un communiqué en date du 24 mai 2024, justifie les raisons de son acte.
Selon le ministre et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, certains médias auraient violé des lois sur la Liberté de la Presse, la Haute Autorité de la Communication et le Code de bonne conduite des journalistes.
« En cette période de transition et de fragilité sociale et politique, la contribution des médias à l’apaisement et à la promotion de l’unité nationale est cruciale dans notre pays. Cependant, certains médias manquent à leurs responsabilités, en enfreignant des lois sur la Liberté de la Presse, la Haute Autorité de la Communication et le Code de bonne conduite des journalistes », fait savoir Ousmane Gaoual Diallo avant d’ajouter par le biais de ce communiqué : « les dérapages ont été régulièrement monitorés. La violation abusive par certaines radios et télévisions de l’Article 6 du Cahier de charges portant sur l’obligation de respect de la dignité de la personne humaine et les exigences de l’unité nationale et de l’ordre public, a mis en évidence les difficultés de ces médias à respecter ce cadre légal ».
Les médias concernés
« Il est important de préciser que le retrait des licences concerne uniquement trois radios (3) sur les quatre-vingts (80) qui émettent et deux (2) télévisions sur les quatorze (14) autorisées dans le pays. Cette mesure ne constitue en aucun cas une entrave à l’exercice de la liberté de la presse en République de Guinée. Une gouvernance responsable repose sur des institutions et des règles qui organisent le système politique et la société. Les médias font partie intégrante de ces institutions politiques. Le Gouvernement travaille à restaurer l’ordre constitutionnel, et non à établir une « démocratie médiatique », dit-il avant de conclure : « en cette phase cruciale de notre histoire, le Gouvernement de la République de Guinée réitère son engagement à promouvoir et à soutenir la liberté d’expression, dans le respect des lois et des principes déontologiques qui régissent le secteur médiatique en harmonie avec la stabilité et la cohésion sociale.»
Gassime Fofana