Malgré des efforts consentis depuis des années, le secteur des transports, considéré comme la locomotive du développement dynamique et rapide, souffre encore en Guinée et particulièrement dans la capitale Conakry. Déficit et vétusté des infrastructures de transports, lenteur dans la réhabilitation de certaines voiries urbaines et inadéquation entre les infrastructures de transports et le rythme démographique : voilà qui résume bien la faiblesse de ce secteur dans le pays. Conséquences, pénalisation et fragilisattion des activités socioéconomiques, ralentissement de la croissance économique et l’insécurité routière. Pour preuve, sur plusieurs voiries urbaines de la capitale, notamment à Tombolia, commune de Matoto, les usagers sont confrontés à de sérieux problèmes. « Les embouteillages sans cesse à Conakry sont dûs à un manque d’infrastructures de transport. Le peu qui existe, ne peut pas couvrir les besoins exprimés dans ce domaine, parce que le nombre des usagers est aujourd’hui largement supérieur aux infrastructures existantes, et beaucoup de ces infrastructures sont dans de mauvais état alord que d’autres sont étroits et ne répondent pas aux normes des routes modernes », affirme Ibrahima Kalil Sacko, professeur d’Economie.
« La ville de Conakry a aujourd’hui besoin d’une réforme routière conséquente, qui peut non seulement répondre aux besoin des usagers, mais aussi être source de croissance économique du pays. Pour cela, il faut commencer par doter la capitale de routes primaires, qui sont généralement appelées des autoroutes. On a une autoroute de nom, mais pas d’infrastructures. Elle ne répond pas aux normes d’une vraie autoroute. Donc , créer des routes primaires et secondaires et celles d’urgence caractérisées par des échangeurs de qualité, des entrées d’autoroutes et voies d’insertion, des jonctions et bifurcations des autoroutes et aussi chercher à développer d’autres modes de transport comme le transport ferré et aérien dans le pays, » propose-t-il.
Gassime Fofana