C’est le 20 novembre 1954, que l’Assemblée générale de l’ONU a recommandé à tous les pays d’instituer une Journée mondiale de l’enfance, qui serait une journée de fraternité mondiale et de compréhension entre les enfants, et d’activités favorisant le bien-être des enfants du monde entier. Ce 20 novembre 2023 marque donc la 69e année de cette résolution et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989.
Cette Convention, selon les Nations Unies, est le traité international le plus ratifié en matière de droits de l’homme, définit une liste de droits de l’enfant comprenant le droit à la vie, à la santé, à l’éducation et le droit de jouer, ainsi que le droit à une vie de famille, à être protégé de la violence et de la discrimination, et de faire entendre sa voix.
Qu’en est-il de ces droits des enfants en Guinée ?
En réponse, Bintou Cissé, institutrice, affirme : « lorsqu’on regarde hier et aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il y a une amélioration dans le cadre du respect des droits de l’enfant. Donc les efforts sont faits dans ce sens. Mais dans un angle plus général et plus responsable, en prenant les besoins et tous les aspects de la vie relatifs à l’enfant, je peux dire que ces efforts sont encore insuffisants. Parce que, poursuit-elle, dans la société guinéenne, il y a encore des pratiques qui portent atteinte aux droits des enfants comme la violence, l’utilisation des enfants comme source de revenus par plusieurs parents, la non scolarisation des enfants pour ne citer que celles-ci. Des pratiques qui sont connues de tous et que subissent plusieurs enfants dans le pays. »
Autres facteurs nécessaires à l’émergence de l’enfant, mais qui font défaut !
« En Guinée encore, affirme l’enseignante, la plupart des enfants, qu’ils soient de la capitale ou dans les autres régions du pays, on observe l’absence d’un environnement sain, sécurisé pour enfant. Un environnement lui permettant de s’épanouir tant sur le plan culturel, social qu’educatif. L’absence d’égalité entre les enfants est également une réalité dans notre pays. En plus, il y a ce facteur qui est le non accès à la santé, à l’alimentation saine et à la protection auxquels beaucoup d’enfants sont confrontés.»
Mesures idoines
« Je peux que dire d’abord au ministère de l’enfance de faire de l’épanouissement des enfants sous toutes ses formes et la lutte contre les pratiques nuisibles à celui-ci une priorité de la politique du département. Ensuite, les parents doivent aussi savoir qu’ils jouent un rôle crucial dans l’évolution qualitative de l’enfant. Pour cela, ils doivent créer, selon leur possibilité, des moyens d’épanouissement culturel, social et instructif pour leur enfant. Car, plus un enfant est dans les conditions favorables à son développement, plus il devient un acteur de progrès de cette société. Enfin, l’Etat doit procéder davantage à améliorer des lois sur les droits des enfants en Guinée ».
Gassime Fofana