L’Afrique, membre du G20 : ça change quoi ?

Enfin, l’Union africaine siège désormais comme membre entier au sommet du Groupe des vingt, au lieu de l’Afrique du Sud, jusque-là seul pays du continent dans ce forum intergouvernemental. C’est une annonce faite par le Premier ministre de l’Inde, Nerandra Modi il y a quelques jours lors du sommet du G20 à New Dehli. Cette ouverture du G20 apparaît aux yeux de plusieurs observateurs comme un moyen pour favoriser l’émergence des pays africains. 

C’est à la suite d’une séries de crises financières survenues en 1990 que le G20 est créé, 9 ans après , c’est-à-dire en 1999, avec pour objectif central de favoriser l’impulsion éco-financière, mais aussi la concertation internationale. Ce forum regroupe non seulement les économies du tiers-monde, mais aussi celles très développées. Et jusque-là, seule l’Afrique du Sud, le seul pays africain des Nouveaux Pays Industrialisés ( NPI), était membre. Mais avec ce sommet qui vient de se tenir en Inde, une opportunité est donnée à l’Union africaine qui devient ainsi membre entier du G20 avec toutes ses implications. 

« C’est un soulagement nous disons aujourd’hui que l’Afrique soit considérée comme membre entier au G20, parce qu’avec le seul pays africain qui y siègeait, les retombées du groupe étaient limitées pour le continent. Avec cette ouverture du G20 à l’union africaine, cela pourrait permettre au continent de faire face d’abord à certaines inégalités relatives au commerce mondial comme la détérioration des termes de l’échange, le déficit de la balance commerciale et la restriction du marché mondial à l’Afrique. Ensuite, elle permettra au continent de propulser son commerce sur la scène mondiale puisque le G20 occupe aujourd’hui environ 75% du commerce international », explique Ousmane Soumah, professeur d’Economie politique, qui ajoute : « mais disons que cette victoire de l’Afrique, s’il faut le dire ainsi, ne doit pas se limiter à la prise de part entière au sommet du G20. Il faut que l’Afrique sache utiliser cette ouverture pour lutter contre le chômage et la pauvreté par le progrès économique, commercial, social et financier du continent. Le G20 est un groupe qui réunit plusieurs membres qui connaissent des exploits dans plusieurs domaines comme des groupes financiers, des groupes sociaux et industriels. Donc nos représentants doivent savoir tirer des avantages de ce forum. En plus, il faut que le continent se lance dans la modernisation de la production de ses biens et services afin que nos produits semi manufacturés ou manufacturés soient compétitifs sur la scène internationale. » 

Gassime Fofana

 

 

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