Si, par le passé, la préfecture de Forécariah était réputée pour la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves, les faits tendent aujourd’hui à montrer le contraire. Selon plusieurs acteurs que notre reporter a interrogés sur place, le système éducatif est caractérisé désormais par un recul du niveau d’étude et de formation. « Le système éducatif au niveau de la préfecture de Forécariah est malade et cela depuis des décennies . Les causes sont entre autres : le manque de suivi et la démission des parents, le refus des élèves de fréquenter les écoles, en un mot l’absentéisme, leur refus d’apprendre les leçons , le manque de motivation », indique Naby Nbouya Yattara, acteur de la société civile évoluant sur le terrain.
Poursuivant son intervention, le professeur d’histoire affirme que cette « triste » réalité n’est pas méconnue. C’est pourquoi pour y faire face, dit-il, les autorités scolaires de la préfecture, les enseignants ainsi que tous les acteurs ont pris de nouvelles stratégies. « Avec les échecs massifs de ces dernières années, il y a eu une prise de conscience chez les encadreurs , les élèves et les parents . Chacun cherche à jouer son rôle pour atteindre les objectifs visés . Au niveau des encadreurs par exemple, il y a eu la signature des contrats de performances avec les autorités éducatives. Ils se sont engagés à relever le défi de sortir l’école guinéenne de l’ornière , de sa léthargie. En tout cas, les autorités , les apprenants et les parents cherchent à récupérer vaille que vaille leur place d’antan sur l’échiquier éducatif du pays . Avec dévouement , engagement et détermination dans le travail, cela est possible », conclut M. Yattara.
Gassime Fofana