Pas de CAN pour Kaba Diawara, CHAN pour Lappé Bangoura ?

La CAF n’a voulu faire trop languir les Guinéens, elle a tranché le nœud gordien, comme on s’y attendait, d’ailleurs, et c’est mieux ainsi. Le président Motsepe a tendu l’autre main à la Guinée en lui proposant de postuler l’organisation du CHAN, qui est de moindre contrainte. Il faut la saisir. Cette fois, personne ne pourra mettre le prochain échec sur le dos des précédents. La Guinée n’a organisé  que le Cabral en 2007 tant bien que mal, qu’elle avait même failli perdre, et n’eût été Mbaye N’Dour sorti en désespoir de cause pour sauver les meubles et la face en marquant l’unique but de la partie contre le Mali qui dominait la partie, c’était le fiasco. La courte victoire avait fait perdre de vue que ce Cabral était tirée au cheveu. Depuis, elle a perdu le sens d’une telle organisation, mais les Guinéens ont toujours les yeux plus gros que le ventre.

A quelque chose malheur est bon puisqu’aucun ancien footballeur n’avait été mis à contribution, alors que l’on réclamait à cor et à cri « le football aux footballeurs ». Il faut maintenant œuvrer à la recomposition du COCAN dont certains avaient mis la fiabilité en doute dès sa formation en 2014, et voir comment rétablir la FEGUIFOOT, préalables pas indispensables mais nécessaires pour aller sereinement au charbon.

Dans le cas présent, il était risqué de jouer au jeu « du lièvre et la tortue » dans la réalisation rationnelle des infrastructures adéquates, qui doivent respecter les délais et les temps techniques pour des infrastructures fiables et durables, mais aussi et surtout pour éviter d’être arnaqués par les adjudicataires des marchés de construction. Se rappelle-t-on combien de milliards de francs les militaires (gaou) du CMRN ont été floués par les entrepreneurs auxquels ils avaient octroyé la construction de la cité chemin de fer en 1985 ?  Certains pensent que pour un départ, l’organisation d’un Cabral, pour deux poules de 4, quatre stades suffiraient avec les accessoires bien réalisés. Après quoi, l’organisation d’un CHAN pourrait être envisagée et enfin pour terminer celle d’une CAN. Le temps gagné serait utile pour la préparation d’une équipe de compétition, une vraie, pas celle qui n’est point au point, et ce n’est pas une tautologie, dans l’état actuel des choses. Un match perdu contre l’Algérie, une défaite bien sonnée contre les Eléphants (une déculottée) ne sont pas bons signes pour affronter une CAN à domicile. Il y a des choses et des choses à faire, parce qu’une élimination prématurée d’une CAN à domicile serait plus nocive pour le moral qu’une non-organisation. Pour autant, les autorités actuelles ne devraient pas relâcher prise dans la réalisation des infrastructures. La construction de ces infrastructures est toujours parmi les priorités nationales ? (…)

Maintenant que l’os s’est tranquillisé sur le riz, passons à autre chose. Merci au président Motsepe, qui nous a évité une inconnue. Pour cela, il faut commencer à remettre les stades existants en compétition, au lieu d’aller disputer nos matches à l’extérieur.

A présent, pas de CAN pour Kaba Diawara, qui a semblé se satisfaire de sa courte défaite contre l’Algérie, mais défaite est défaite, puisqu’elle entre dans les statistiques entre les deux adversaires, elles sont favorables à qui ? Quant à Lappé Bangoura, c’est sûr qu’il aura le temps et l’opportunité de garder son effectif prometteur des dernières compétitions d’ici-là.

Moïse Sidibé

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *