Écoles professionnelles : au-delà des préjugés, le vrai creuset de l’emploi

Malgré son importance dans le développement,  l’enseignement technique et professionnel en Guinée suscite moins d’intérêt.  La quasi-totalité des apprenants préfèrent plus les universités aux écoles professionnelles. Et pourtant,  selon plusieurs acteurs, ces dernières sont de véritables outils qui participent au progrès des nations.  « Quand on observe les facteurs  de développement des pays avancés,  on se rend compte  que  les  formations professionnelles et techniques sont en grande partie responsables des réussites.  Parce qu’elles donnent des connaissances beaucoup plus pratiques que théoriques.  Et ces connaissances sont aujourd’hui des ingrédients dont les hommes ont besoin pour façonner la nature et en tirer profit.  En outre, je dirais aussi que la formation technique et professionnelle ne produit que des étudiants qualifiés comparativement à la formation universitaire, dans notre pays par exemple.  Les écoles professionnelles et techniques répondent mieux aux besoins des marchés d’emplois que les universités », soutient Ousmane Camara, économiste.

Pour les futures orientations, beaucoup de personnes encouragent les candidats au baccalauréat ou ceux-là qui ont échoué à se tourner vers ces centres de formation.  Mais il va falloir consentir d’énormes efforts pour faire de ces centres des pôles d’excellence. « En Guinée, l’enseignement technique et professionnel est à l’abandon. Le nouveau ministre de ce département en a fait cas lorsqu’il a visité certaines écoles professionnelles. Il a constaté qu’elles étaient tout sauf des écoles et d’autres  manquent d’équipements. Ce qui montre clairement que les autorités qui se sont succédées n’accordent pas de l’importance à la formation technique et professionnelle,  alors que c’est la clé de la réussite et qui permet de résoudre en bonne partie l’épineux problème de chômage auquel les jeunes sont confrontés. Il faut donc faire mieux pour inciter aujourd’hui les jeunes à se tourner vers les écoles professionnelles. Cela, à travers le développement des infrastructures techniques et professionnelles bien équipées, le développement des centrales de métiers modernes et des formations de qualité », propose-t-il.

Gassime Fofana

 

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