Étroitesse du marché intérieur, vétusté des moyens de production et manque de soutien de l’État. Ce sont entre autres facteurs qui entravent le développement de plusieurs secteurs économiques en Guinée notamment la riziculture, l’apiculture, l’aviculture et bien d’autres activités. Bien qu’aujourd’hui certaines de ces activités connaissent une amélioration au niveau des moyens de production, les producteurs restent néanmoins confrontés à des difficultés pour la commercialisation des produits. « Aujourd’hui, la concurrence régionale et internationale influence beaucoup nos productions nationales. Le consommateur guinéen se tourne davantage vers des produits importés que vers des produits nationaux. En plus, l’espace commercial pour les produits nationaux est très restreint. Et ceci affecte considérablement le produit national en termes de productivité et de production », soutient Kerfalla Touré, vice- président de l’Association des jeunes intellectuels et sportifs pour le développement de l’éducation et la culture.
Pour inverser la tendance, notre interlocuteur estime que les autorités doivent mettre un point d’honneur à développer le secteur. « Si nous voulons éviter la sortie massive des capitaux, puisque importer est caractérisé ainsi, il faut rapidement valoriser la production locale, il faut créer des conditions nécessaires à améliorer la qualité de nos produits issus de l’agriculture, de l’élevage, par exemple, afin de les rendre compétitifs sur le marché national et international. Ensuite, il faut la politique d’étendue pour la commercialisation des produits nationaux. Enfin, il faut réglementer la rentrée des produits importés en Guinée, qui envahissent aujourd’hui sans cesse nos marchés de biens et services », propose M. Touré.
Gassime Fofana