C’est un secteur important pour le développement de la Guinée. Pourtant, beaucoup de spécialistes estiment que la gestion des mines est caractérisée par un laxisme, des conventions peu bénéfiques et par la corruption qui sape parfois les efforts de transparence fournis par les autorités. C’est pour inverser la tendance que le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba a, lors d’une rencontre cette semaine avec les acteurs du secteur, indiqué que ces pratiques doivent cesser et que la bonne gestion serait désormais le levier de la gouvernance minière en Guinée. « Nous vous garantissons que la corruption est enterrée dans le secteur minier depuis le 5 septembre 2021. La bureaucratie, la léthargie dans les procédures d’application pour les permis sont enterrées », a affirmé le ministre.
Dans le même sillage, certains économistes vont jusqu’à préconiser la nécessité de revoir désormais les contrats miniers. « S’il faut aujourd’hui réussir la bonne gouvernance dans les mines et lutter contre la corruption, il faut commencer par une révision systématique de certains contrats ficelés antérieurement parce que la plupart de ces contrats ne tiendraient pas compte de l’intérêt général », soutient Kerfalla Kéita. Pour cet économiste, il conviendrait aujourd’hui de définir une nouvelle réforme minière, permettant à la Guinée et aux Guinéens de bénéficier des recettes de l’exploitation des richesses du sol et du sous-sol. « Mais si nous disons tout simplement que la corruption est enterrée, sans procéder à une révision et à une relance du secteur, alors que la corruption et le favoritisme sont là, ce sera juste une démarche sans conséquence », conclut-il.
Gassime Fofana