Créée le 1er novembre 1958, l’armée guinéenne a 63 ans. Une fête marquée cette année par l’avènement d’un pouvoir militaire, en place depuis le 05 septembre dernier. Les troupes portent dans leur parcours plusieurs trophées grâce à leurs participations aux fronts de libération de plusieurs pays du continent. D’où l’estime que leur vouent toujours plusieurs observateurs. « Bien que dans certains cas notre armée a encore plusieurs défis à relever, je peux vous dire qu’elle était et reste encore aujourd’hui un levier important dans le système de sécurité et de défense tant au niveau national, régional que continental. Cela se reconnait par son grand rôle face aux menaces intérieures et extérieures, mais aussi au maintien de la paix partout en Afrique. Comme ce fut le cas pendant les guerres civiles au Liberia, en Sierra Leone mais surtout son dévouement et sa bravoure face à l’attaque surprise des rebelles ou des mercenaires en 2000 contre la Guinée. Donc on a de quoi être fiers aujourd’hui de nos troupes », soutient Ansoumane Condé, sociologue.
Quelques défis qui attendent l’armée guinéenne
Au constat, de nombreux progrès sont enregistrés dans l’armée guinéenne ces dernières décennies : que ce soit en termes de capital humain, technique ou de stratégie militaire. Mais, selon M. Condé, cette armée a besoin aujourdui de se reformer davantage, de recruter encore d’autres grands cerveaux, « puisqu’en terme de l’armée tout est question de technique et de tactique. Il faut donc des ressources capables d’assurer ces défis. Et si possible, il nous faut plus d’effectifs. Parce que le dividende démographique dans l’armée est un atout. Le pays a également besoin d’une industrie d’armement, lui permettant de créer ses propres armes ou un budget permettant de doter l’armée guinéenne de plus de moyens technologiques, techniques , logistiques modernes. Car l’indice de puissance militaire tient compte aujourd’hui des facteurs comme le budget alloué à la défense et à la sécurité, la diversité de la force de frappe disponible,… » propose – t-il.
Gassime Fofana