Choix des membres du CNT: quels critères faut-il privilégier ?

Alors que les mouvements de soutien aux « candidats » pour le Conseil National de Transition ont commencé sur les réseaux sociaux, dans les médias et même dans certains quartiers, les observateurs invitent les citoyens et les autorités à tenir compte d’un certain nombre de critères pour ne pas choisir les personnes sur des bases trompeuses voire irrationnelles. « On devrait avant tout faire en sorte que toutes les couches sociales de Guinée soient représentées. C’est le principe d’inclusivité dont on parle. Il faut ensuite que ce soit des gens d’un niveau de formation appréciable. On ne va pas simplement faire venir des gens parce qu’on veut les faire venir, parce qu’on veut faire de la politique. là-bas, il n’y a pas de politique, il n’y a pas à dire c’est le parti – là qui est majoritaire. C’est une Assemblée de transition. Donc ils seront là pour revoir et rédiger des textes. En plus, il faut beaucoup plus de spécialistes en matière de Constitution. Il faut également privilégier surtout le caractère d’intégrité. Parce qu’on peut tous être de niveau appréciable, mais si on est de moralité douteuse, ça ne peut pas marcher », explique Goumou Gaspard Kömo, analyste.
Pour cet autre autre observateur, il faut, dans ce processus, aller au-delà des considérations ethniques ou amicales. « Je commence par dire qu’il faut qu’on sorte de cette idée de choisir et de soutenir nos représentants selon des critères ethniques, fraternels ou amicaux. Il faut aller sur des critères qui nous permettent d’amorcer une émergence et un développement profitable à tous. Pour cela, je pense que, pour ce conseil national de transition, il faut choisir des hommes et des femmes qui sont en accord avec les valeurs et les engagements du futur CNT et être constants quels que soient les circonstances et les enjeux. Ensuite, il faut qu’ils soient des personnes attentionnées, intéressées par les besoins des autres, qui cherchent à répondre aux besoins de la population qu’elles représentent. Il faut enfin, qu’ils soient des personnes qui ont un penchant pour ce qui est juste, qui ont une passion pour l’honneur et l’intégrité », ajoute Ibrahima Sory Diakité, économiste.

Gassime Fofana

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