La police a usé de la force pour disperser les manifestants ce matin à la Bourse du Travail. Une nouvelle rencontre est prévue pour samedi prochain au Monument de l’Indépendance.
Des opposants à la réforme constitutionnelle se sont regroupés à la Bourse du Travail à Bamako. Objectif: marcher pacifiquement pour se rendre à la Primature afin de remettre au Premier ministre une déclaration. Mais, très vite, des dizaines de policiers encerclent les lieux et empêchent la marche.
Impossible d’entrer ni de sortir de la Bourse du travail. Cantonnés, les manifestants ont transformés la marche en sit-in. Mais les jeunes du camp anti-révision ne se résignent pas et décident de marcher. Ils se retrouvent nez-à-nez avec les forces de l’ordre. L’hymne national du Mali est entonné à haute voix.
«Faites-les entrer», ordonne un commissaire de police. Il n’en fallait pas plus pour que les policiers se mettent à bastonner les manifestants. C’est le sauve-qui-peut. Des dames se retrouvent à terre. Elles parviennent à se relever, non sans peine pour certaines. Cependant, sans leur téléphones portables . Un policier les ramassent et les jettent dans la cour de la Bourse du travail. Sans s’en soucier.
Face à la violence des coups, les marcheurs se retranchent, à nouveau, dans la cour de la Bourse du Travail. Abdoulaye un des manifestants indiquent que lui et ses camarades ne rentreront pas dans le jeu de la violence s’orchestré par «ses forces de désordre». «On ne peut réviser la constitution quand une partie du pays est occupée», assure-t-il. Et d’ajouter: «Comment peut-on, prétendre améliorer la constitution en la violant?», s’indigne-t-il.
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