Découper les tronçons routiers en plusieurs est devenu un rituel pour les conducteurs de taxis à Conakry notamment sur l’autoroute Fidèle Castro. Un moyen » d’enrichissement » pour ces chauffeurs et une » souffrance » pour les usagers, qui sont obligés de payer plus pour se déplacer d’un lieu à un autre. Et surtout à un moment où les conditions de vie de la population sont de plus en plus difficiles. Alors que faut-il pour règlementer la circulation afin d’empêcher les chauffeurs de taxi de découper un tronçon en plusieurs sous tronçons ? C’est pour répondre à cette question que la rédaction du declic.info a interrogé le vice -président de l’Association des Jeunes Intellectuels et Sportifs pour le Développement de l’Education et la Culture. Dans son intervention, Kerfalla Touré indique: « la Guinée est l’un des pays où le régime routier évolue de manière anarchique. Si on prend le cas de la capitale Conakry, c’est pire. Beaucoup de chauffeurs profitent des moments où le problème de se déplacer se pose pour anarquer les citoyens, cela, en découpant un tronçon en deux voire en trois. Une situation, ajoute-t-il, qui fait dépenser plus ce citoyen qui cherche à se déplacer. »
Pour M. Touré, Il est bien possible de mettre fin à ces pratiques. « Aujourd’hui, le secteur de transport dans toute sa dimension, en particulier au niveau de la capitale mérite d’être réglementé. L’une des mesures de ce processus est la lutte contre le découpage de tronçons. Et pour y arriver, l’Etat doit créer un espace de transport en fonction de l’environnement pour délimiter les zones de transport. Par exemple, les véhicules qui quittent Km 36 peuvent se limiter à Lansanayah, et ceux de Lansanaya à Enta et ainsi de suite. Pour cela , Il faut qu’on caractérise les véhicules pour qu’on sache que telle voiture est de telle zone et de telle zone. Et cette décision devra être suivie et appliquée par les agents de la sécurité routière », propose-t-il.
Gassime Fofana