Prix de transport : et si ce sont les chauffeurs qui sortent vainqueurs du bras de fer ?

En Guinée, après la hausse du prix du carburant à la pompe, les chauffeurs de taxis sont allés en grève pour 72 heures. Objectif, protester contre les tarifs de transport fixés par le gouvernement, après que le litre à la pompe est passé de 9.000 Gnf à 11.000 Gnf.
Finalement, c’est 2.000 au lieu de 1.500 Gnf que les citoyens paient par tronçon. « On est obligé de payer 2.000 Gnf parce qu’avec cette période de grandes pluies, le problème de véhicules est de trop. Surtout, avec ces trois jours de grève, on a tellement souffert pour pouvoir se déplacer. Si l’Etat veut nous aider, qu’il envoie des bus qui permettent de couvrir nos besoins en transport », soutient Issiaga Yattara, économiste.
Interrogé sur la situation, Mamoudou Condé, chauffeur de taxi, indique: « faire le taxi à Conakry est très difficile. Avec ce réajustement à la pompe, on ne peut pas aussi rester sans faire une augmentation sur le tarif du tronçon parce que des gens qui nous emploient ( les propriétaires de taxis, ndlr) ont augmenté leur recettesm. Donc on est aussi obligé d’en faire autant pour pouvoir donner cette recette et gagner en même temps notre quotidien. »

Pour l’heure, les citoyens semblent bien s’accommoder des 2.000 francs guinéens fixés par tronçon par les chauffeurs alors que le gouvernement et les syndicats des transporteurs insistent sur le respect des 1.500 gnf.

Gassime Fofana

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