Fin de la correction du Bac à Conakry : de la rigueur jusqu’au bout !

Les opérationsde correction des épreuves du baccalauréat unique session 2021 ont pris fin ce week-end à Conakry. A l’issue de près de deux semaines de travaux, plusieurs correcteurs ont livré leurs sentiments à la rédaction du declic.info. Une occasion pour les uns et les autres de parler du processus ainsi que des innovations de cette année.

Intenses, techniques ou rigoureuses. Ce sont des mots qui reviennent le plus souvent pour caractériser les opérations de correction du Bac unique session 2021. Composé d’une coordination nationale de six (6 ) membres dont un président et cinq (5) rapporteurs, d’un jury national de supervision de 9 personnes, d’une commission technique de 41 personnes, d’une cellule de centralisation des notes de 90 membres et de 11 sous – commissions de 1.006 correcteurs, le baccalauréat unique, session 2021, en Guinée s’est déroulé dans un climat plus ou moins différent de celui des années antérieures. Cette volonté de réforme du système éducatif guinéen notamment la gestion rationnelle des examens nationaux s’est étendue jusqu’aux centres de correction. « Ç’ a été très dur, la correction de cette année. Surtout que les contrôles à la rentrée mais aussi à l’intérieur du centre étaient très fréquents. En plus, les changements constatés se situent aussi au niveau du centre, qui est ramené de l’université Gamal à l’EP Tombo1, la collation est passée de 420.000 à 670.000 Gnf », se félicite Mamadou Aliou Diallo, correcteur.
Des efforts de plus grande transparence et de rigueur que reconnait Sékou Bangoura, également correcteur du bac unique 2021. « D’abord la correction est une activité humaine très difficile parce que c’est un travail de jugement. Donc ç’a été très dur comme les autres années. Mais cette année, il y avait plus de contrôle au niveau des correcteurs. Et chacun, je pense, a fait son travail comme il se doit. Le choix du centre est tombé cette année sur EP Tombo 1. Peut-être le ministre a ses raisons, mais ce qui reste commun à tous, c’est un mauvais centre. Cela s’explique par les énormes bruits tout autour et cela chaque jour. Mais aussi la distance qui fatigue les correcteurs dont la plupart sont en banlieue et qui ont tant souffert pour se rendre au centre, avec le problème de voiture. »

Ce faux espoir des correcteurs !

Comme pour la collation, beaucoup de correcteurs s’attendaient, en effet, à une augmentation des primes de correction. Mais le montant est resté maintenu à 2.000.000 Gnf. « Lorsqu’on a vu que notre collation a été revue à la hausse, on s’attendait également à une augmentation sur notre prime de correction. Cela à beaucoup affecté notre programmation financière », déclare Mohamed Cissé, correcteur. « On a nourri un faux espoir, martèle Mamadi Traoré. C’est le même montant qu’on a donné l’annéedernière. Oubliant qu’avec cette augmentation du prix de carburant, les transports allaient aussi augmenter. »

Un dossier de Gassime Fofana

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