En réalité, la période de Ramadan est une période où les marchés de Guinée sont inondés par toutes formes de produits alimentaires. À cette occasion, certains vendeurs profitent pour écouler des marchandises , qui pourraient nuire à la santé de la population. Une situation qui pourrait s’expliquer par le déficit du contrôle de qualité, l’inconscience de certains vendeurs ou la corruption au niveau des frontières. Inquiets, certains acteurs interpellent l’Etat notamment le ministère du commerce et les associations de défense des droits des consommateurs afin d’éviter aux citoyens l’usage des aliments périmés. « Nous sommes dans un pays où la majorité de la population ne sait ni lire ni écrire pour distinguer un produit dont la date de péremption est arrivée ou pas. Donc il est du devoir politique et national des ministres du commerce et de la santé ainsi que des associations de défense des consommateurs de prendre leur responsabilité, renforcer leur capacité en contrôle de qualité et de redoubler de rigueur pour que les marchés guinéens soient filtrés et débarrassés des produits toxiques et nuisibles à la santé pendant et après le mois de ramadan », propose Ansoumane Condé, sociologue.
Il faut rappeler que depuis quelques jours, les accusations d’intoxication alimentaire courent après que les membres d’une famille habitant au quartier Dabondy, dans la commune de Matoto ont consommé du corned-beef. Une personne aurait trouvé à la suite de cette consommation.
Gassime Fofana