Balle au centre pour essayer de retrouver l’équilibre. L’Équipe nationale d’Algérie a vacillé lors de la défunte Coupe d’Afrique des nations 2017 jouée au Gabon. Un géant au pied d’argile qui n’a pu supporter le poids des attentes et d’une ambition finalement démesurée. Maintenant, il est temps de rebâtir. Cela commence dès ce soir en amical face au Sily national de Guinée.
« Hablar de fútbol ahora » (il est temps de parler football) ! Après le grand oral et les conférences de presse, l’heure du test grandeur nature pour Lucas Alcaraz, nouveau sélectionneur de l’Algérie, et ses poulains a sonné. Bien que l’opposition revête du caractère amical, elle reste importante pour repartir du bon pied et commencer une nouvelle ère sur la meilleure des notes. Les craintes et les interrogations sont là. Que vaut vraiment notre Équipe nationale et sa pléiade de « stars » ? S’est-elle remise du bide de la défunte messe continentale ? Est-ce que la venue d’un nouveau technicien avec une philosophie de jeu, selon les promesses, ambitieuse et différente fera toute la différence ? Bien des questions auxquelles on aura les premiers éléments de réponses à l’issue des 90 minutes ce soir face aux Guinéens.
La Guinée, une guigne pour l’Algérie
Le « Sily national ». Une sélection qui a posé énormément de problèmes aux Verts lors des récentes oppositions. Sur les trois dernières fois où les « Fennecs » ont donné la réplique à cet adversaire, ils n’ont jamais réussi à s’imposer. Un nul et deux défaites, c’était la copie des confrontations Algérie – Guinée jouées ces 9 dernières années. Beaucoup se rappellent de ce fameux match perdu (0/2) en juin 2007 dans un stade du 5 juillet 1962 archi-comble. Un résultat qui a privé les protégés de Jean-Michel Cavalli à l’époque d’une participation à la CAN 2008.
Entretemps, Vahid Halilhodzic, qui a reçu à Blida, n’a pu faire mieux qu’un score de parité (2-2) en août 2013 contre Kevin Constant et ses compères. Son successeur Christian Gourcuff a, quant à lui, subi la loi des quarts de finalistes de la CAN 2015 en s’inclinant 2 buts à 1 dans le temple olympique en septembre 2015. Une performance ayant -considérablement- fragilisé sa position sur le banc des « Fennecs ». Un climat hostile et des sifflets qui ont, en grande partie, précipité son départ de la barre technique quelques mois plus tard. C’est pour dire qu’un succès ce soir à Blida sera déjà un cap de franchi pour prendre de nouvelles habitudes contre un sparring-partner ayant la coutume de donner du fil à retordre.
La forteresse pour bétonner un mental fragilisé
La foi des supporters, c’est ce que Faouzi Ghoulam & cie essayeront de regagner pour cette veillée ramadanèsque. Les inconditionnels seront certainement présents en force dans les travées de la citadelle blidéenne. Là où El-Khadra n’a jamais perdu en 31 rencontres (26 succès et 5 nuls). Les Fennecs ne voient pas tout le temps la vie en « Rose » loin de la ville de Blida. Tchaker reste leur jardin où ils s’amusent souvent. Où ils marquent toujours surtout (81 buts inscrits pour 17 encaissés). Néanmoins, la Guinée était l’une des rares équipes à les avoir tenus en échec sur ces lieux souverains. Elle a été, notamment, la seule avec le Sénégal à avoir fait trembler les filets par deux fois.
Recevoir dans le bastion avec l’appui de la galerie Dz est une aubaine pour repartir sur des nouveaux standards. C’est une joute amicale certes. Mais le contenu et le résultat technique nous diront un peu plus sur l’état de santé d’un groupe ayant subi un traumatisme footballistique conséquent. La force d’une équipe, on la mesure aussi à sa capacité de se relever même quant la chute fait mal. Une victoire vous (nous) fera un énorme bien avant la sortie vitale, qui comptera cette fois, face au Togo, programmée pour dimanche prochain à la même place et heure, en ouverture des éliminatoires de la CAN 2019.
Avec La Gazette du Fennec