En collaboration avec les départements de la protection civile et du budget, le ministère du commerce vient de procéder à la destruction d’environ 65 tonnes de produits impropres à la consommation. Boissons alcoolisées ou non alcoolisées, le riz ou le lait. Ce sont principalement ces produits qui ont fait l’objet de destruction par les autorités. Bien que l’initiative soit saluée par les citoyens, plusieurs observateurs estiment que l’Etat devrait chercher à gérer autrement ces déchets pour préserver l’environnement. « Les déchets entraînent une pollution visuelle et olfactive. Quand ces déchets sont en décomposition, ils peuvent dégager des particules ou des molécules qui, après, polluent l’environnement. Ces composantes peuvent persister pendant des moments plus ou moins longs dans la nature. Et puis d’autres déchets peuvent laisser également dans la nature du méthane, un gaz à effet de serre qui influe sur le climat par absorption d’une partie du rayonnement infrarouge émis par la terre et l’empêche ainsi de s’échapper vers l’espace. C’est qui engendre le réchauffement du climat », explique Cécé Loua, environnementaliste.
Pour lui, l’Etat doit donc chercher à gérer autrement ces quantités de déchets jetés afin d’éviter des problèmes environnementaux. « La gestion des déchets peut se passer par plusieurs manières. Dans certains pays du monde, ils ont créé une décharge, c’est-à-dire un site choisi où les autorités déversent les produits impropres à la consommation. Mais tout cela pourrait jouer sur l’environnement puisque ces déchets libèrent des particules et molécules très dangereux pour l’écosystème. D’autres pays, comme la Guinée, passent par l’incinération, une technique qui permet de brûler les déchets. Mais cette méthode est aussi polluante car, elle provoque de la fumée, CO2 et autres gaz à effet de serre. Donc je pense bien que la meilleure possibilité est de recycler. Le recyclage permet de minimiser le volume de nos déchets, mais aussi de préserver les ressources naturelles. Il permet ensuite de collecter les déchets et de les transformer », conclut-il.
Gassime Fofana