C’est sur la côte de la carrière artisanale de la préfecture de Coyah que plusieurs ménages trouvent leur quotidien, cela à travers la vente du granite. Pour obtenir cette matière qui contribue à la construction des maisons et des routes du pays, ils utilisent des explosifs qui leur permettent de séparer les blocs. Mais si l’activité compte de plus en plus d’adeptes, beaucoup d’entre eux estiment que c’est un travail intense et pénible avec pour un revenu faible. « Nous sommes exposés ici sous le soleil et la pluie chaque jour pour trouver avec quoi nourrir nos familles. Le travail est très dur avec ses dangers, et ce qu’on gagne au final ne vaut pas grand-chose », explique Amara Bangoura.
Concrètement, Mohamed Daffé explique que ce sont les intermédiaires qui gagnent sur les producteurs. « Le problème ici c’est que les gens n’évoluent pas en groupements organisés pour dominer le marché. Ce qui fait que d’autres personnes viennent leur prendre la pierre. Certains leur proposent 1.300.000 ou 1.500.000 gnf le chargement de camion et ils partent dire aux preneurs 3.000.000 gnf par exemple. Donc quand ces derniers leur donnent de l’argent, ils viennent régler aussi celui qui a mis tout son temps et toute sa force à casser les pierres. Donc pratiquement, Ils ne tirent pas trop de profits et ce sont les intermédiaires qui font peu d’efforts et de peines qui en profitent. Il faut que les autorités préfectorales s’activent fortement pour créer des marchés pour les producteurs afin qu’ils profitent des retombées de leur dur labeur », souhaite-t-il.
Gassime Fofana