Manifs de rues : l’appel de l’opposition reste globalement très peu suivi à Conakry

Après une courte pause, l’UFDG et ses alliés ont projeté une manifestation pour ce mercredi,  25 novembre 2020 sur l’autoroute Fidel Castro.  Objectif, réclamer la libération des détenus et « la victoire » au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 dont les résultats donnent Alpha Condé vainqueur  dès le premier tour. Dans certains quartiers de la capitale, l’un des reporters du site panafricain,  ledeclic.info a constaté que cet appel à manifester n’est pas suivi. 

Dans certains quartiers de la commune de Matoto comme Tombolia et Dabompa, les citoyens vaquent à leurs affaires comme à l’accoutumée.  La circulation routière est dense, les boutiques sont ouvertes et les activités socio-économiques en marche. « On est vraiment fatigués de vivre au rythme de ces manifestations, qui ne nous rapportent rien,  sinon que perte et souffrance. Donc moi personnellement,  je préfère m’occuper de mes affaires pour nourrir et soutenir ma famille »,  explique la responsable d’une boutique d’habits à Tombolia Marché. 

Par contre,  un autre citoyen approuve la manifestation,  mais regrette la forme que prennent ces manifestations politiques. « Certes,  la manifestation est un droit,  mais en Guinée,  d’autres ont fait de ces manifestations un moyen pour troubler l’ordre public et fragiliser le quotidien de la population, fait savoir un gestionnaire de bar café à Dabompa.  Ce qui fait que, poursuit-il, beaucoup n’accordent plus de l’importance à ces manifestations de rue dans notre pays. »

Sur l’axe Hamdallaye- Bambéto – Cosa- Enco 5- Sonfonia- Kagbelén, les boutiques sont fermées et la circulation fluide à des endroits. Les activités, elles, restent paralysées.

Gassime Fofana 

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