Tenue à Boffa ce mardi 13 octobre 2020, d’une rencontre de concertation et d’échanges, qui a connu la présence de toutes les autorités communales, sous-préfectorales, préfectorales et des forces de défense et de sécurité. Objectif, prendre des dispositions utiles pour la préservation de la paix avant, pendant et après l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.
C’est la salle de délibération de la commune urbaine de Boffa qui a servi de cadre à cette rencontre. « Aujourd’hui c’est un grand honneur pour moi, d’abord que je me retrouve avec tous les chefs des services de sécurité et de la défense pour échanger sur plusieurs points relatifs au processus électoral. Ici à Boffa, comme ce que nous sommes entrain de voir dans les autres préfectures, il y a la parfaite collaboration entre les autorités communales et l’administration centrale. C’est-à-dire entre le préfet et le maire, entre les sous-prefets et les maires. Depuis que j’ai commencé mes services, je n’ai reçu aucune plainte très brûlante entre les sous-prefets et les maires ou entre le préfet et ses maires. Il y a une synergie d’actions, tout se passe très bien. Je voudrais saluer ces comportements pour les maires qui ont accepté de collaborer avec nous. Ensuite on a reçu les différents chefs d’unités, à commencer par le commandant d’infanterie qui vient d’arriver, mais qui a tout de suite pris le train en marche et qui commence à se familiariser avec les autres. Quand on parle sécurité , après le préfet, la première personnalité qui vient c’est bien le commandant d’unités d’infanterie, c’est l’armée mère, c’est lui qui appelle les autres en matière de collaboration. Ensuite je voudrais attirer votre attention que nous arrivons à une phase importante de l’élection présidentielles du 18 de ce mois. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de réunir tous les acteurs concernés par le processus. Il y a plusieurs partis politiques sur le terrain, il y a 12 candidats. Chaque candidat est venu sous le nom d’un parti politique. Je voudrais que les maires et les sous-préfets soient républicains, comme on dit pour les militaires. Le sous-préfet reste pour tout le monde, il respecte le drapeau. Enfin tous les candidats doivent bénéficier des mêmes traitements. Un candidat est égal à un candidat. S’il y a un candidat qui se présente dans vos différentes localités, je voudrais que vous le recevez avec déférence. Acceptez cela et c’est ce qui va amener la paix dans notre cité. Des que vous faites différence, c’est là que la frustration va commencer. Donc je voudrais inviter les sous-préfets , les maires à être républicains. C’est vous qui faites qu’il y ait la paix pendant cette élection et après cette élection. Le reste, la population est là pour calquer l’image de l’autorité. Il n’y aura aucune tolérance en cas de défaillance au niveau d’une autorité » interpelle le préfet de Boffa, Lieutenant Colonel Abdourahamane Kéita.
Pour sa part, le sous-préfet de Kolia Lambanyi, a exprimé sa satisfaction face au contenu du discours du préfet mais surtout face à cette mobilisation autour de la sauvegarde de la paix et de la cohésion sociale à Boffa en cette période électorale. « Nous nous réjouissons très fortement de l’impressionnante adresse de monsieur le préfet par rapport à la sécurisation des élections à venir avant, pendant et après. Il a bien fait de revenir sur les relations qui doivent exister entre les différents services, pour qu’il y ait une synergie d’actions. Pour le cas spécifique de Kolia Lambanyi, nous disons Dieu merci. Nous n’avons pas assez d’agents et c’est commun aux autres. Mais nous n’avons pas de problème », explique Souleymane Kéita.
Aly Yonssiny