La Guinée ouvre le bal de ses matchs amicaux au Portugal, au compte des journées FIFA. Le premier ce 10 Octobre contre le Cap Vert et le second face à la Gambie, trois jours plus tard. En prélude à ces rencontres, le coach du Syli national avait publié une liste de 23 joueurs dont plusieurs locaux. Parmi eux, Abou Mangué Camara, latéral droit de métier. Depuis un bon moment les projecteurs sont braqués sur lui à cause des performances qu’il enchaîne dans son club, le Horoya AC. Et c’est « avec fierté » qu’il répond à sa première convocation au sein de l’équipe nationale. Il nous a parlé. Avec fair-play !
Abou Mangué, vous êtes l’un des joueurs locaux appelés en sélection nationale par Didier Six. Comment vous avez accueilli d’abord cette nouvelle?
C’est une très bonne nouvelle. Quand on se retrouve sur la liste des grands, c’est un plaisir partagé avec les autres, mes coéquipiers, puisque le travail n’est pas fait par moi seul. Le club a participé, la famille aussi. Ça fait un bon bout de temps j’attendais ce jour-là. Si aujourd’hui je fais partie de cette liste, c’est un plaisir partagé. Je suis très heureux, je suis comblé de joie.
Comment la nouvelle a été également accueillie en famille, par votre maman surtout et vos amis?
Ma maman était joyeuse. A chaque fois que je lui donne quelque chose, elle bénit pour moi. Elle me dit je veux te voir loin. Toute maman a envie de voir son enfant briller.
Mes amis étaient également tous contents. Le coach et tout le monde. Si un joueur arrive à être dans l’équipe nationale, c’est grâce au coach et aux coéquipiers. Mon entraîneur m’a toujours conseillé de travailler et d’essayer de montrer mon talent et de quoi je suis capable. Surtout de travailler mes défauts et mes performances, d’aller jusqu’au bout de ce que je fais. Donc c’est le travail fourni par tous ces gens-là qui m’a permis d’être là aujourd’hui.
Je pense que c’est un rêve de jeune qui se réalise en partie. Dites-nous qu’est-ce que vous comptez apporter à cette équipe du Syli?
Je ne peux pas aller en sélection parce que je m’appelle Abou Mangué. C’est à travers quelque chose notamment la confiance que le coach me place. Cet atout, c’est ce que je mettrai en pratique pour donner un coup de mains à mes coéquipiers qui se trouvent là-bas et faire mieux ce que j’ai l’habitude de faire en club. Je ne vais pas changer. Je continuerai toujours à travailler dur et à donner réellement le maximum que je peux faire.
Aujourd’hui votre carrière commence à prendre de l’envol.
Tout footballeur rêve d’être grand. Aujourd’hui, si je fais partie de la liste de l’équipe convoquée, c’est qu’il y a un mérite. C’est ce mérite que je vais continuer à cultiver en moi et avoir confiance de plus. Travailler et redoubler d’effort, c’est ce que j’arrive à faire. Donc c’est le travail qui m’a poussé jusqu’à ce niveau. Si ce n’était pas le cas je ne pouvais pas me retrouver sur la liste.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le football guinéen ?
Le foot ball guinéen est beaucoup plus émancipé maintenant. Vous voyez aujourd’hui comment ça se passe. Le championnat guinéen devient de plus en plus dur. Avant les gens n’ont même pas envie de venir au stade, mais aujourd’hui par rapport à la performance de Horoya comme d’autres clubs aussi, c’est très bien. Quand on sort aujourd’hui dans les compétitions africaines, il y a au moins trois clubs qui suivent. Ça c’est une très bonne chose. Cette concurrence attire aujourd’hui beaucoup de personnes vers le championnat guinéen.
Abou Mangué Camara merci pour cet entretien
C’est à moi de vous dire merci!
Entretien réalisé par Aliou Diallo