Suite à la résolution 45/106 du 14 décembre 1990, l’Assemblée générale des Nations Unies proclame le 1er octobre journée internationale des personnes âgées. Objectif, sensibiliser le public aux questions liées aux personnes âgées ainsi que leur rôle dans la société. Mais en réalité, dans beaucoup de sociétés, les personnes âgées ne sont pas entourées d’une protection sociale ou économique et la plupart vivent dans des conditions difficiles. Selon certains acteurs, beaucoup d’Etats africains ne portent pas un regard considérable sur ces personnes.
Selon certaines statistiques onusiennes, le monde comptait 703 millions des personnes âgées de 65 ou plus en 2020. Et bien que l’Afrique dispose de la plus jeune population, la proportion de personnes âgées pourrait augmenter dans les trois prochaines décennies. Alors que déjà, celles qui sont en place vivent dans des mauvaises conditions. Certains analystes imputent cette situation à l’Etat et à des structures sociales. « Dans nos sociétés actuelles, on a tendance à croire que tous ceux qui ne sont pas jeunes, ne peuvent plus rien apporter à la société. Alors que ces personnes âgées peuvent apporter un coup considérable à l’économie du ménage. Ils sont parfois des substituts des parents, quand ceux-ci doivent aller au travail. En plus, les grands-parents peuvent permettre à notre société de se concilier avec le passé et apporter une sagesse à elle. Mais malheureusement la réalité de notre pays montre un abandon total à l’égard de ces personnes. Pour preuve, la journée passe inaperçue. Mais si ces personnes âgées ne sont pas prises en compte dans les programmes sociaux et économiques de ce pays, c’est la faiblesse surtout à l’Etat parce que, il est de la responsabilité de chaque État de tenir compte de toutes les couches humaines. Mais c’est ce qui manque ici. Et cela fait que les personnes âgées vivent dans les conditions très difficiles. Elles n’ont accès ni à la protection, ni à la santé, encore moins à la stabilité financière », fait remarquer Bintou Cissé, Institutrice.
Pour elle, chaque gouvernement doit prendre des dispositions pour mettre dans les meilleures conditions les personnes âgées de la société. « Aujourd’hui, on a besoin de refaire notre système social et économique afin de l’adapter aux mutations démographiques et humaines. Il faut également créer des possibilités d’accès aux services de base sans pourtant fatiguer ces personnes. Créer une structure centrale de la promotion des personnes âgées et tenir compte de leur contribution dans le progrès de nos sociétés », propose-t-elle.
Gassime Fofana