Enfin, c’est un ouf soulagement que les citoyens guinéens poussent en ce moment. Après près de sept mois, l’état d’urgence sanitaire a été allégé ce mardi avec, à la clé, la réouverture des bars, restaurants et autres lieux de loisirs. Bien que satisfaits, certains analystes estiment qu’il ne fallait pas attendre que les étudiants mettent « la pression » sur le pouvoir exécutif pour poser cet acte notamment dans le secteur des transports dont les tarifs reviennent désormais à l’ancien. « En tant que citoyen, je pense que cela est une bonne chose pour nous parce qu’on avait du mal à supporter le coût du transport. Politiquement, il ne fallait pas attendre tout ce temps pour faire ce qui devrait être fait afin que les citoyens soient soulagés. Mais le fait que cette décision soit la conséquence de la manifestation de certains étudiants de Conakry, montre à suffisance que dans notre pays, les décisions ne sont et ne peuvent être prises que quand il y a une pression. Cela pourrait ouvrir la porte aux manifestations. Sinon l’allègement de ces mesures devrait suivre l’annonce de la reprise des cours », explique Ansoumane Condé, sociologue.
Gassime Fofana