194 candidats dont 68 filles et 3 absents. Ce sont les statistiques que la direction préfectorale de l’éducation de Koubia a présentées cette année au BEPC. Mais malheureusement, sur les 191 candidats ayant composé, aucun n’a été admis. Une situation qui interpelle plusieurs acteurs éducatifs et même le gouvernement de Kassory Fofana, qui suscite ensuite l’indignation et la colère des candidats malheureux. À qui la faute ?
En réponse, Aboubacar Sylla, directeur des études d’une école de la place et professeur de maths accuse: « C’est la pédagogie des enseignants et la responsabilité de la DPE qui ont failli. Car, en enseignement, un bon pédagogue doit d’abord connaître ses élèves, leurs niveaux et comment les adapter ? Ensuite, il crée l’appétit chez les apprenants à travers une démarche pédagogique simple et participative. Enfin, avoir un bon niveau dans sa matière et adopter une pédagogie qui permet à tous de cerner le cours. Et ce sont ces démarches qui auraient manqué parce que c’est comme si cette année, on n’a pas enseigné à Koubia ». Pour lui, » en général, dans certaines préfectures du pays, il y a un laisser-faire et un manque de rigueur dans le contrôle des enseignants. On peut trouver que dans certaines écoles, certains professeurs ne sont pas réguliers et d’autres vaquent à leurs activités secondaires, laissant les élèves à leur sort. Et la DPE qui est là et qui doit veiller au bon fonctionnement du système éducatif s’intéresse parfois plus à ses affaires personnelles qu’à résoudre les difficultés qui surgissent. »
Monsieur Sylla estime enfin que l’Etat doit interpeller tous les acteurs en charge de l’éducation dans cette préfecture pour situer les responsabilités car, « quand on parle d’un bon élève, il y a toujours derrière un bon professeur. »
Gassime Fofana