La stigmatisation est l’un de problèmes auxquels sont confrontées les personnes guéries du coronavirus. Dans les familles, quartiers ou même dans les groupes, la résignation ou la méfiance se fait sentir. Une réalité qui est vue par bon nombre de personnes comme résultat de la méconnaissance de la maladie à coronavirus. « La stigmatisation de ces personnes n’est pas une bonne chose et puis c’est un facteur qui comporte beaucoup de conséquences sur leur vie. Lorsque ces personnes guéries de coronavirus reviennent dans leurs familles ou dans leurs quartiers, si elles sont rejetées, cela peut les pousser à se faire du mal. Et surtout elles vont se sentir isolées dans la société. Ce qui n’est pas bon. Nous devons savoir que cette maladie est une maladie comme toutes les autres maladies. Personne n’a souhaité que cette maladie vienne ici. Elle a commencé ailleurs et après elle est venue chez nous. Nous devons communiquer sur les personnes guéries », soutient Zainoul Traoré, enseignant chercheur et professeur de sociologie de santé à l’Université de Sonfonia.
Même son de cloche chez Alya Bangoura, responsable d’école. « Les personnes guéries sont comme nous. Vouloir les rejeter, cela augmente même la psychose chez elles. Et surtout moi je dirai c’est par méconnaissance de cette maladie et les responsables de santé doivent expliquer que ces personnes ne contaminent pas, avec le respect des gestes barrières », dit-il.
Pour ces interlocuteurs comme beaucoup d’autres citoyens, la stigmatisation ou la méfiance envers les guéris du Covid-19 pourrait également conduire à une réticence dans le cadre du dépistage et pousser certains à cacher leurs statuts.
Il faut rappeler que la maladie à coronavirus a fait son apparition en Guinée depuis plus 4 mois maintenant. A ce jour, plus de 8000 personnes sont atteintes dans le pays.
Aliou Diallo