Depuis son accession au pouvoir en 2010, Alpha Condé a fait du développement des infrastructures routières une de ses grandes priorités. De gros moyens et effort sont déployés dans ce sens. Mais au constat, le transport urbain et inter urbain reste toujours confronté à plusieurs endroits à d’énormes difficultés dues à la dégradation et au manque de routes. Une situation que plusieurs acteurs imputent aux mauvais travaux et à la mauvaise gestion administrative. « La construction d’une route est une activité assez complexe. Il faut tenir compte de beaucoup de facteurs comme les contraintes liées à la géographie, à l’environnement, à la nature des engins ou du sol si on veut faire une route qui va longtemps durer. Mais en Guinée, la plupart de ces travaux ne sont pas bâtis sur une étude de principe. Si fait que les routes se dégradent rapidement, au grand dam des usagers. L’Etat doit donc être très rigoureux dans l’octroi des marchés et s’assurer surtout que les travaux sont faits dans les conditions et suivant les termes déterminés par le contrat », explique Sekou Oumar Touré, ingénieur des Travaux publics.
Il y a quelques jours et pour éclaircir cette problématique de la dégradation des routes ainsi que les projets en cours pour y faire face, le ministre des Travaux publics a rencontré la presse. Pour Moustapha Naïté, l’une des causes principales de la dégradation des routes guinéennes est la surcharge. » Nos routes sont agressées à plus de 5% alors qu’aujourd’hui la norme conventionnelle est de 1% « , avait-il précisé.
Gassime Fofana