Elle était très attendue. Elle est enfin annoncée. La reprise des cours pour l’enseignement primaire et secondaire ainsi que pour les universités est prévue pour ce 29 juin 2020 en Guinée. Les principaux concernés sont inquiets. Une inquiétude liée au coût actuel des frais de transport dans le pays.
Suite aux mesures sanitaires décrétées par le Président de la république de Guinée, Alpha Condé, pour lutter contre la pandémie de covid-19, les transports en commun urbain et interurbain sont devenus plus coûteux. Ces frais ont doublé passant de 1.500 à 3.000 francs guinéens le tronçon. Une réalité qui pourrait être un calvaire pour ces élèves et étudiants qui s’apprêtent à reprendre le chemin des classes. « Si l’Etat ne cherche pas à revoir à la baisse le prix du carburant pour aussi diminuer les frais de transport, nous nous allons beaucoup souffrir. Parce qu’on ne pourra pas supporter le prix actuel du transport pour se rendre dans nos universités. Partout, on payait avant 10 mille aller, il faut prévoir 20 mille ou plus. Et imaginez avec aller et retour ainsi que la technique des chauffeurs qui consiste à couper un tronçon par deux », s’inquiète Morlaye Camara, étudiant à l’UGLC de Sonfonia.
« On apprécie beaucoup la reprise, ajoute Jérôme Haba. Mais, regrette l’étudiant, avec cette double facturation sur le transport, on se demande comment on va pouvoir aller et revenir de l’Université, surtout qu’on doit aussi payer les frais de nos maisons ».
En attendant la reprise, beaucoup d’autres citoyens attentent du gouvernement une disposition pour assouplir le prix actuel des transports en Guinée.
Gassime Fofana