Le 1er juin 2020, l’humanité célèbre la journée dédiée à l’enfant. Une opportunité pour décrire l’insécurité sociale et les exploitations de tous genres que vivent les enfants notamment en Guinée.
En 1924, la Société des Nations, en abrégé SDN, adopte la Déclaration de Genève, un texte symbolique qui reconnaît et affirme pour la première fois l’existence des droits spécifiques aux enfants. Mais de nos jours, on observe plusieurs pratiques comme la maltraitance, la mortalité infantile ou l’exploitation sexuelle nuisibles aux droits de l’enfant. « On assiste dans tous les États du monde aujourd’hui à la violation des droits de l’enfant. Et pourtant, l’Assemblée générale des Nations Unies a, depuis 1959, proclamé certains principes consacrés à l’enfant dont le principe 7 qui lui donne droit à l’éducation et celui 9 qui stipule que l’enfant doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation. Il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelle que forme que ce soit. Mais c’est ce qui n’est pas le cas dans nos sociétés modernes », regrette Bakary Camara, professeur de Droit.
Pour le cas guinéen, il estime que l’enfant n’est pas au centre d’intérêt des autorités et certaines familles. « En raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, l’enfant a nécessairement besoin d’une protection spéciale, d’un environnement adéquat, d’une protection juridique appropriée avant et après sa naissance, précise le juriste. Mais en regardant la réalité de notre pays, ce sont des enfants entre 6 et 10 ans qu’on rencontre sur les routes, dans les caniveaux et autres endroits défavorables à l’épanouissement de l’enfant. Et tout se passe sous le regard inactif des parents et des autorités du pays ».
Gassime Fofana