Recyclage de poulets pourris à Conakry : quel danger pour les consommateurs?

Depuis la diffusion de la vidéo montrant des citoyens entrain de recycler les poulets pourris certainement saisis récemment et jetés par les services de sécurité, beaucoup  ne tardent pas à manifester leur inquiétude. Les marchés nationaux surtout ceux de Conakry courent également un véritable danger. 

C’est dans une ambiance détendue, sans vergogne ni crainte qu’une vidéo montre plusieurs citoyens sur le site de décharge des déchets et ordures à Dar es Salam. Enfants, femmes et hommes, tous mobilisés pour recycler un à un les cartons de poulets pourris, et les mettre dans des sceaux ou autres récipients. Est-ce que c’est pour leur consommation personnelle ou pour introduire ces produits avariés sur les marchés guinéens ? La probabilité repose sur cette dernière question, surtout que ce sont d’énormes quantités de poulets qui ont été extraites sur ce site par les citoyens.

Inquiet, un citoyen et observateur de la vie nationale interpelle les services de sécurité. « On est à quelques jours de la fête de Ramadan. Une journée au cours de laquelle chacun de nous tient à se faire plaisir ainsi qu’aux proches à travers de bons plats. Donc si ces gens là arrivent à vendre ces poulets pourris qu’ils ont recyclés dans la décharge, les conséquences sanitaires ne devront pas tarder pour beaucoup de personnes, estime Mohamed Kanté, avant d’ajouter que l’État doit mobiliser des agents et alerté les administrateurs de marchés afin d’intercepter ces produits alimentaires nuisibles à la consommation ».

Des risques sanitaires à redouter !

« La consommation d’un aliment qui a atteint sa date de péremption pourrait provoquer une toxi-infection alimentaire qui par la suite engendre la fièvre et la diarrhée. En général, ces aliments pourris surtout la viande contiennent de la moisissure dont la consommation est nuisible à la santé. Pour le cas de ces poulets retirés sur les lieux de décharge, le risque sanitaire sera encore  plus énorme car non seulement, ce sont de produits pourris qu’ils recyclent, mais aussi le lieu est une mine d’agents pathogènes », alerte Blaise Doré, professeur de Biologie.

Gassime Fofana 

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