Les activités de pêche sont fortement impactées par la crise sanitaire dans le monde de façon générale et en Guinée en particulier. Au port de Bonfi, le mouvement habituel n’est plus le même depuis le début de la crise. Ici, les femmes, les pêcheurs et acheteurs, tous se plaignent de l’arrêt de presque toutes les activités. »Nous sommes désemparés. Imaginez quand vous n’avez qu’une seule activité et que celle-ci ne marche pas, comment vous allez faire? », entame Ibrahima Camara, pêcheur. Ce dernier, nous l’avons trouvé au milieu de ses filets étalés sur plusieurs mètres et qui, selon lui, n’ont pas touché l’eau depuis plusieurs jours. Il arrange son matériel dans l’objectif de le garder en bon état avec l’espoir d’une reprise imminente des opérations. Entre deux gestes, il ne décolère pas. « Je vous dis la vérité. Nous souffrons. Actuellement y a même pas de poissons. Regardez comment le port est. D’habitude nous pêchons une très grande quantité de poissons, mais maintenant là c’est terrible », regrette Ibrahima Camara.
La même question glisse sur les lèvres d’un autre pêcheur que nous avons croisé sur les lieux. « Il faut dire aux autorités de libérer la route. Tout ce que nous pêchons actuellement ne va nulle part. Les femmes qui on l’habitude de prendre le poisson avec nous disent qu’il n’ya pas de route. Le type de poissons qu’on prenait à 25.000 francs guinéens est wqaujourd’hui pris à 20.000. Ça aussi difficilement. En mer aussi,difficilement on gagne », dénonce t-il. Une réalité de loin différente de celle d’avant Covid-19 en Guinée.
Aliou Diallo