Enfin, c’est un ouf soulagement pour ces enseignants grévistes qui perçoivent leurs salaires bloqués depuis un certain temps. Un geste des autorités qui suscite de l’enthousiasme chez la plupart d’entre eux.
Depuis le 09 janvier 2020, le secteur éducatif guinéen est fragilisé par de multiples crises dont la grève déclenchée par le Slecg version Soumah. Conséquences, les cours ont été perturbés dans les écoles publiques. Pour désamorcer la crise, le gouvernement et les acteurs de l’éducation en situation de grève ont alors initié des pourparlers, mais en vain. Beaucoup d’enseignants ont refusé de rejoindre les classes. A son tour, le gouvernement a mis à exécution sa menace de geler le salaire de tout enseignant qui donnera pas cours. Ainsi après quatre mois de galère et de défiance, les autorités ont enfin décidé de dégeler leur dû. « C’est vraiment un soulagement pour nous aujourd’hui. Parce que l’enseignant vit de son salaire, et si cela est aussi confisqué parce qu’il réclame son droit, ça ne fera que dégrader nos conditions de vie qui sont déjà précaires. Mais comme on a finalement reçu ce qui nous revient de droit, cela est un soulagement pour moi en particulier », fait savoir Mamadouba Camara, professeur de Géographie.
« Quatre mois, renchérit un autre, sans toucher son salaire surtout pour un enseignant guinéen c’est vraiment pénible. Mais, ajoute Alseny Fofana, comme on a enfin eu notre argent, c’est ce qui compte parce que nos situations familiales se dégradaient de jour en jour, surtout encore avec le moment où tout est bloqué par cette crise sanitaire ».
Il faut rappeler que ce dégel pourrait être la conséquence de la suspension de la grève et du renoncement au salaire de 8 millions par le syndicaliste Soumah.
Gassime Fofana