La presse est-elle libre? Cette question ouvre la voie à une panoplie d’interprétations. Le 3 mai, c’est bien cette journée dédiée à la liberté de la presse. Pour mieux comprendre et contrôler la gouvernance, le peuple a droit de s’informer et d’être informé. Mais qui fait ce travail aussi ardu que complexe ? C’est bien sûr et sans doute la presse. En étant entre deux entités qui, parfois, ne conjuguent pas le même verbe, écartelée souvent entre la crise de confiance et la pression, cette presse s’interpose pour tenter de donner le maximum d’informations. Ce travail difficile et qui doit se faire dans l’impartialité, n’est pas chose aisée. Alors que la presse doit bénéficier dans toute sa plénitude d’une liberté dans l’accomplissement de sa mission. D’un côté, dire les choses telles qu’elles sont, de l’autre, ne pas être à la solde de la pression de quelle que nature que ce soit. C’est là que la liberté se fait sentir. Mais avec la complexité et le caractère pénible, cette liberté reste souvent remise en cause.
Dans les pays comme la Guinée, la presse est confrontée à d’énormes obstacles. Les journalistes sont violentés, menacés, emprisonnés. Ces réalités sont des preuves éloquentes que la liberté dont on fait allusion n’est pas totale. En dépit de ces faits, on est en droit de se poser la quetion, est-ce le manque de professionnalisme dans l’exercice du métier ? Les gouvernants cachent-ils des choses au peuple? L’un dans l’autre, chaque entité se réclame légitime à servir ce même peuple qui reste le sujet en or. Alors la liberté est d’autant plus importante que sa préservation doit être une préoccupation. Cependant, cette liberté doit se faire valoir dans le strict respect de la loi sans restriction. L’accès aux sources d’informations, le souci pour les gouvernants d’informer le public des décisions à prendre ou celles déjà prises doit pouvoir éclairer l’opinion dans toute sa force. La liberté de la presse, au service d’un peuple émancipé, d’une gouvernance responsable, engendre forcément un développement durable.
Aliou Diallo