Ressources énergétiques, minières ou agricoles. L’Afrique dispose d’énormes potentialités économiques. Mais plusieurs pays du continent sont toujours confrontés à des difficultés financières et ce, malgré de nombreux projets et l’accompagnement des partenaires au développement. Selon certains économistes, cette période de pandémie a permis de cerner la manière dont les dirigeants africains gèrent leurs économies.
Avec 54 pays, l’Afrique, dans son élan de développement montre toujours des déficits surtout financiers pour promouvoir son émergence. Pourtant, de gigantesques projets miniers, agricoles ou énergétiques sont signés et publiés régulièrement sans que cela n’impacte positivement la vie des populations. Pour preuve, pendant cette période de crise sanitaire qui frappe le monde depuis la fin du mois de décembre 2019, beaucoup de pays africains présentent une économie en bas d’échelle. Ils ont été obligés de faire appel aux pays du nord pour obtenir un appui financier ou faire un moratoire sur leur dette. « Avant cette pandémie, plusieurs présidents africains ne cessaient de faire éloge de leur gouvernance et la croissance économique. Mais en réalité, la présence de ce virus sur nos sols a prouvé que les statistiques économiques qu’on nous donne ne sont pas réelles mais aussi que l’instrument de gestion de deniers publics n’était pas transparent et efficace, explique Mamadou Mouctar Baldé. Parce que, justifie l’économiste, beaucoup ont été contraints de solliciter l’assistance financière du FMI et de la Banque mondiale pour lutter contre coronavirus ».
Pour lui, après cette crise, les dirigeants africains doivent changer leur attitude face à la gestion des recettes de l’Etat. « En général, l’Afrique ne manque pas de ressources, mais de bonnes politiques pour gérer ces économies. Donc cela devrait instruire d’autres dirigeants africains à plus de responsabilité dans la gestion de la finance publique, car les problèmes contemporains n’en finiraient pas tant que le progrès technique et scientifique continue » conclut-il.
Gassime Fofana