Le décret convoquant les nouveaux élus à prendre fonction le 21 Avril prochain a traîné sur la toile. L’analyse de cette convocation renvoie à plusieurs problématiques. D’abord les députés élus sont-ils fiers d’être les représentants du peuple à cette nouvelle législature? Pour cette question beaucoup d’observateurs s’accordent à dire que c’étaient des élections biaisées. En effet, les consultations électorales du 22 mars dernier se sont déroulées sous les balles et sur fond de protestations dans le pays. Les cas de morts ont été signalés et les urnes ont payé les frais.
La deuxième question est de savoir si le moment est propice pour convoquer l’ouverture d’une session à l’Assemblée nationale?
A ce niveau, avec cette période de crise sanitaire mondiale qui n’épargne pas la Guinée, il est réel de dire que le moment n’est pas aussi favorable pour quelconque regroupement étant donné que les autorités elles-mêmes interdisent tout rassemblement. On est aussi en droit de dire que la nouvelle assemblée nationale risque d’attiser toutes le polémiques compte tenu de sa configuration presque monocolore. La situation est d’autant plus critique que, dans la foulée du décret qui fixe la rentrée parlementaire, le FNDC menace aussi de reprendre les manifestations. Cette annonce est par endroit critiquée voire banalisée par certains. Car tout désordre en cette période de coronavirus est un risque de plus pour le pays.
Aliou Diallo