Tenue à Boffa d’une rencontre d’évaluation et de prise de nouvelles mesures préventives de lutte contre le Covid-19. C’est une initiative des comités de crise sanitaire installés à cet effet. Cette rencontre a regroupé toutes les confessions réligieuses, les sages et la société civile.
Il s’agit d’une rencontre des comités de crise installés dans le cadre de la riposte contre la propagation du Covid-19 qui est entrain de prendre une allure inquiétante en Guinée. Objectif : passer en revue ce qui a été fait par ces comités depuis leur installation et projeter d’autres mesures préventives pour mettre les citoyens de Boffa à l’abri. « J’ai jugé nécessaire de rencontrer tous les acteurs pour connaître l’évolution de l’application des recommandations : qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui n’a pas marché ? Dans ces recommandations on avait décidé de mettre en place des barrières sanitaires au niveau de la rentrée à Tamita et à la sortie sur le côté de Mankountan et cela a été fait, mais il n’ya pas de mesures d’accompagnement. C’est un appel qu’on est entrain de faire à tous les niveaux pour que la préfecture soit accompagnée en moyens financiers. On a eu à insister sur le volet communication au niveau des religieux. Ils doivent continuer à communiquer parce que jusque-là, il y a d’autres qui continuent à poser des questions sur la fermeture des lieux de culte. En outre le Chef de l’État vient de donner des instructions qu’à partir du samedi tout le monde doit porter des bavettes et ceux qui vont passer à côté de ces instructions seront soumis au paiement d’une amende de 30000 Gnf. Mais nous au niveau de la préfecture on a pris des dispositions, on essaie de voir si on peut avoir des tailleurs pour la confection de ces bavettes », précise Colonel Abdourahamane Kéita, préfet de Boffa.
Le directeur préfectoral de la santé de Boffa estime pour sa part que cette rencontre est d’autant plus importante que la préfecture compte désormais des contacts. « Toutes les dispositions que nous avons prises font que Boffa est à l’abri de cette maladie. Mais pas parce qu’il n’y a pas encore de cas de malades que nous devons baisser les bras. Nous sommes en position de riposte à partir du moment où nous avons reçu 17 cas de suivi qui s’ajoutent à 64 d’autres cas. Ce qui fait 84 cas de suivi des voyageurs » explique Dr Balla Traoré.
Pour l’heure, le comité préfectoral de riposte promet qu’il va poursuivre ses séances de sensibilisation « dans les mosquées et églises, pour que les citoyens sachent que cette maladie existe et qu’ils doivent respecter les gestes-barrières ».
Aly Yonssiny