Les manifestations sociopolitiques sont devenues récurrentes en Guinée. Le point culminant, l’épicentre de ces tensions se situent dans la commune de Ratoma et principalement sur l’axe Wanindara – Cosa – Bambéto – Hamdallaye. Avec leur cortège de morts, de blessés et de dégâts matériels importants. Et ces affrontements s’expliquent par plusieurs raisons, selon Aly Badara Conté, sociologue. « L’aspect le plus important, c’est que récemment la zone de Ratoma a été victime de problèmes. Il y a eu plusieurs déplacés, des familles qui ont quitté Kipé ou Kaporo Rails. Il ya beaucoup d’enfants sans abri. Donc pour la plupart des cas, ce sont des personnes frustrées qui estiment qu’ils sont victimes ici des agissements de l’Etat », aborde-t-il.
L’autre facteur c’est l’abandon. Et quand il y a abandon, il y aura forcement frustration, poursuit Aly Badara Conté. Ratoma est la 2ème grande commune après Matoto. Malgré ce pléthore, force est de constater que ces populations restent sans infrastructure scolaire, selon cet enseignant chercheur. « Donc le fait que l’Etat ne s’intéresse pas trop à la zone augmente davantage la frustration. Parce qu’il y a beaucoup d’enfants qui sont abandonnés à eux-mêmes. Ils ne vont pas à l’école. Alors à chaque fois qu’il ya ces mouvements à répétition ces enfants aussi profitent pour essayer de montrer leur présence à l’Etat et s’attaquer aux biens des gens. »
Et pour y faire face, le sociologue estime que chacun, en ce qui le concerne, doit fournir ds efforts. Quant à l’Etat, il doit, recommande-t-il, œuvrer pour la justice et l’équité entre les citoyens. « On peut mettre fin à la situation, mais avec la justice et l’équité. Il faut rétablir les gens dans leur droit, il faudra que les richesses de ce pays soient bien réparties, qu’on pense à tout le monde quelle que soit sa sensibilité politique. Pour que chacun se sente concerné par le processus de développement du pays. »
Aliou 2 Diallo