Tueries, pillages ou utilisation de civils comme bouclier. Les agents de maintien d’ordre sont accusés de multiples exactions par les citoyens. Le dernier cas qui a suscité émoi et poussé le ministère de la sécurité à taper du poing sur la table est celui d’une femme utilisée comme bouclier par des policiers en marge d’une journée de manifestations à Conakry.
En analyste de cette situation, le sociologue Ansoumane Condé, estime que si les forces de sécurité ne jouent pas bien leur rôle qu’est la protection des citoyens et leurs biens, c’est la faute à l’État, puisque dit-il, c’est lui qui engage les gens sans pousser les enquêtes notamment de moralité. » C’est ce qui fait qu’on pourrait trouver même des individus mal intentionnés qui sont devenus agents de sécurité. Pour preuve, quand il y a un jeune qui a échoué à l’école et qui devient par la suite très délinquant, sa famille demande à l’envoyer dans l’armée. Pensez-vous que lui va avoir un respect pour la société ? Parce que la protection des citoyens commence par leur respect « , ajoute-t-il.
Pour lui, la sécurité a besoin de personnes de haute moralité. » Dans l »armée en général, à plus forte raison la sécurité, il faut recruter des hommes instruits ou ceux qui peuvent comprendre le sens de la valeur humaine qu’ils sont en devoir de protéger. Mais pas ceux qui ont passé une partie de leur vie à faire du mal à la société, et font de leurs tenues un bouclier pour pérenniser leurs actes », conclut M. Condé.
Gassime Fofana