« Le silence devant le crime a ses implications de responsabilité dans le crime commis », disait le Président Ahmed Sékou Touré.
Les violences sont de plus en plus devenues un moyen d’expression en Guinée. Les dernières en date sont celles survenues à Kankan ce lundi. Dès jeunes surexcités ont pris d’assaut le siège de certains partis politiques de l’opposition. La ville de Kankan, autre fois connue pour son hospitalité n’est pas a l’abri de ces actes condamnables sous toutes les formes. «Je suis meurtri et surpris à la fois de voir ce genre de violences à Kankan. Oui, je dis bien surpris ! Car Kankan n’avait jamais connu ce genre de violences! Allez s’en prendre aux boutiques et maisons privées des gens, blesser son compatriote. Sincèrement la ville qui m’a vu naître n’a jamais connu ça auparavant. Ainsi, je condamne vigoureusement cet acte barbare et je demande que les auteurs et commanditaires soient arrêtés et traduits devant la justice pour être condamnés », commente un internaute.
Depuis deux jours, les réseaux sociaux sont inondés par ces multiples condamnations. Parallèlement, les appels au calme à Kankan ne cessent de résonner tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Sur place, les sages demandent aux citoyens de se ressaisir et de privilégier la coexistence pacifique. Même interpellation en Moyenne Guinée où les leaders d’opinion demandent aux autorités de faire la lumière sur ces actes et aux victimes de ne pas verser dans la vengeance.
Aliou Diallo