Contrôle de qualité en Guinée : une équation à plusieurs inconnus

C’est suite à une interpellation hier vendredi sur les unités de production d’eau que le ministre du commerce a reconnu qu’il ignorait le nombre total des unités de production d’eau dans le pays. Une réaction que certains analystes qualifient de dangereuse pour le pays. Qu’en est-il alors des autres denrées alimentaires ? Est-ce que les consommateurs courent un véritable danger avec cette non maîtrise de la situation de certains produits commerciaux dans le pays? Ce sont entre autres questions qui reviennent à la suite de cette réponse de Boubacar Barry.
« Le paysage commercial en Guinée est très préoccupant. Que ce soit eau minérale ou autres produits destinés à la consommation, on observe un laisser-faire et une anarchie totale sur le marché national. Plusieurs produits surtout alimentaires ne répondent pas aux normes sanitaires », constate Amadou Touré, économiste.
Pour lui, il relève de la compétence du ministre du commerce de s’assurer que tout produit destiné à la commercialisation sur le territoire guinéen est de qualité. « Il faut pour cela créer une complicité et une synergie d’actions entre certains services nationaux notamment l’Institut national de la statistique, la direction nationale de l’hydraulique si c’est dans le cadre de l’eau minérale et la direction nationale du contrôle de qualité. Cela permettra que chaque produit ou entreprise passent par ce circuit avant d’être sur le marché. Mais c’est cette structuration- là qui n’existe pas encore. Ce qui fait que, par la corruption et l’anarchie qui règnent dans le pays, les marchés sont saturés de produits inadéquats, et dont la conséquence est l’aggravation des problèmes de santé chez les citoyens », conclut M. Touré.
Gassime Fofana

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