Guéckédou: Eli Kamano et cie « impliqués » dans un affrontement (les circonstances)

C’est le moins que l’on puisse dire. La fin d’année aura été marquée à Guéckédou par des jets de pierres entre deux groupes dont celui de l’artiste Eli Kamano. Les uns voulaient organiser un concert qu’ils estiment apolitique et les autres, un match de gala qui serait en faveur de la promotion d’un éventuel troisième mandat pour le pouvoir d’Alpha Condé au stade préfectoral de la ville. C’est ainsi qu’est parti le choc entre les deux groupes. Cette situation a conduit à l’arrestation de certains artistes dont Eli Kamano. « Hier il y a eu un affrontement entre ceux qui étaient venus pour organiser un match de gala en faveur du troisième mandat et nous autres qui étions venus pour fêter comme à l’accoutumée. Donc après cela, les gendarmes sont venus, ils ont procédé aux arrestations de nos membres et nos artistes», explique Fabien Bangoura, secrétaire général du PGSD, Parti guinéen pour la solidarité, la démocratie et le développement, de l’artiste Eli Kamano. Pour lui, ces affrontements ont été occasionné par une erreur administrative. « On a dit qu’on n’était pas venus pour faire de la politique, mais pour juste fêter avec nos parents à travers un concert. Donc dès notre rentrée à Guéckédou le 28 décembre, le 29 on a adressé un courrier à la Direction préfectorale de la jeunesse de la ville. Il nous a donné un reçu d’autorisation d’aller tenir notre concert au stade. C’est ainsi qu’on a commencé les installations de nos équipements au stade, mais plus tard la même autorité avec le maire, préfet et autres sont venus nous dire de ne pas tenir le concert », ajoute-t-il avant de préciser : «pour les autorités, le DPJ n’a pas remonté le courrier. Donc elles nous ont demandé de reporter au 30 décembre. On a accepté. Le matin, poursuit Fabien Bangoura, les autorités nous ont appelés pour nous soumettre à un engagement pour dire que notre concert n’est pas politique. On a signé l’acte d’engagement. Donc on est parti faire notre installation. Quelques temps après, l’autre groupe est allé aussi installer leurs équipements. C’est ainsi que tout est parti. »
Pour lui, cette situation a conduit à l’arrestation d’Eli Kamano et cie puis conduits à la prison civile pour une éventuelle audition.
Gassime Fofana