C’est une journée de cauchemar que vivent les citoyens de plusieurs localités de Guinée en ce lundi 14 octobre 2019. Plusieurs quartiers sont très réduits en silence et d’autres sont rythmés par des cris de colère des manifestants. Motif : pousser le pouvoir à renoncer à toute idée de révision de la Constitution ou de troisième mandat.
Rues désertes ou barricadées, activités commerciales et scolaires paralysées ou vives tensions entre forces de l’ordre e manifestants, sont entre autres conséquences de ce bras de fer politique qui oppose le pouvoir à l’opposition autour du projet de troisième mandat et de nouvelle constitution. De l’intérieur à la capitale, plusieurs localités ont répondu à l’appel lancé par l’opposition. « C’est une situation très préoccupante que traverse la Guinée. Aujourd’hui, la ville est prise dans l’étau de cette manifestation des groupes de pression. Et pourtant nous savons tous comment l’instabilité affecte les projets de développement de nos pays et entraîne la perte des ressources humaines », regrette Ansoumane Condé. Donc, poursuit le sociologue, si le président de la République ne se plie pas à l’exigence de ses compatriotes et avoir un bon sens politique, il serait possible que le pays soit paralysée en cette fin d’année. Si nous avons opté pour la démocratie, nous devons assumer ses principes qui sont par exemple, la limitation du mandat à deux que ce soit pour quatre, cinq ou sept années. »
Il reste à savoir jusqu’où sont prêts à aller le pouvoir et l’opposition mais aussi la société civile dans ce projet de révision de la Constitution ou de suspicion de troisième mandat.
Gassime Fofana