Violences en Afrique du Sud : xénophobie ou criminalité ?

La ville de Johannesburg a été récemment le théâtre de plusieurs violences organisées par des personnes armées à l’endroit des étrangers. Selon plusieurs sources, ces agresseurs pointent du doigt les étrangers comme les responsables des difficultés économiques que connait le pays mais aussi de la montée du taux de chômage. Une situation que déplorent certains analystes africains.

Ainsi  trois 3 morts, des magasins et des camions pillés et incendiés ou la ruine de l’économie ‘’ étrangère’’. C’est ce qui résume l’attaque des centaines de personnes armées contre les étrangers notamment les commerçants au centre de Johannesburg. Même si certains donnent une connotation de ‘’ criminalité’’ à cet acte infâme, plusieurs autres citoyens du continent africain condamnent et parlent de la ‘’ xénophobie’’. A tort ou à raison, des violences ont été enregistrées contre les étrangers en Afrique du sud. Pour ces assaillants, la communauté étrangère aurait pris place dans leur économie et les entreprises du pays emploient davantage les étrangers que les nationaux.

Pour plusieurs analystes guinéens, cette attaque contre les étrangers est inacceptable.   » Ce qui se passe ou s’est passé récemment en Afrique du sud, commence Mamadou Mouctar Baldé, est une honte pour ce pays même. L’Afrique du sud, ajoute l’économiste,  est dans une économie libérale qui encourage l’initiative privée moyennant un certain nombre de fiscalité. Donc il ne sert à rien de s’en prendre aux étrangers.  Aujourd’hui, ce pays s’enlise dans une récession économique profonde, la pauvreté et le chômage monte par les ascenseurs, alors tenir les étrangers comme responsables de ce résultat est un peu aberrant. Les citoyens sud-africains devraient plutôt s’en prendre au gouvernement qu’aux étrangers. Dans chacun de nos Etats, les gouvernements sont responsables des crises économiques et et inégalités socioéconomiques mais aussi la hausse du taux de chômage. Donc il n’est pas judicieux et responsable d’accuser les étrangers d’une telle situation »,  conclut-il.

Gassime Fofana

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