Opinion : la presse guinéenne doit exister !

La presse guinéenne passe un sale moment de son histoire. Cette réalité déguisée  en une intrépide contraignante attitude des autorités du pays est bien planifiée. Dans ce pays, on ne dénonce plus, on ne dit plus ce qui est caché, on ne parle plus du mauvais, que de faire les éloges du pouvoir. Jamais, cela ne fonde l’image d’une presse responsable. Le temps qu’on passe pour chercher, pour édifier l’opinion publique, ne suffit plus pour mériter la confiance des gens comme ces autorités du pays? Bâillonner dans l’outrecuidance, insulter l’intelligence des citoyens à travers la presse n’est pas la solution pour un développement attendu. La presse doit exister. Une parodie de justice interminable contre les journalistes à tout bout de champs ne montre plus que de l’eau qui coule à flots pour des ministres de la République, pour des directeurs, pour bref, pour des hauts cadre de ce pays. La presse doit exister.. Il ne faut en aucun cas se laisser entraîner dans une boue d’ignominie sans fondement. En moins de deux mois, combien de dossiers intentés contre les journalistes ? Pour le simple fait de dire ou de faire  quelque chose de réel. Alors que le sérieux est loin de la porte d’une gouvernance attendue, au service des citoyens et voire cette même presse. La presse doit exister, elle ne cherche pas à se faire plaire, mais elle doit mettre le couteau dans la plaie pour sortir le pus se trouvant. Ayons le courage d’assumer, ne laissons pas tomber et ne tombons pas dans le fatalisme agrémenté d’un objectif de nous faire taire. Une gouvernance ou une imposition ? D’où qu’elle vienne, la presse dira ce qu’elle voit et ce qu’elle vérifie. Elle donnera la parole à qui elle veut, elle cherchera les informations où elles se trouvent. Les journalistes ne sont pas des cibles à abattre, ne sont pas des ennemis à liquider non plus, mais ce sont des soldats à la place de ce peuple que vous pensez gouverner. Soyons responsables. Entre la peste et le choléra on préfère le moindre, dirait l’autre. Préférons être dans les mailles de la justice que de se faire condamner par notre conscience et le pacte social qu’on a signé avec les citoyens. On ne doit jamais abandonner et être à la risée des autorités sans scrupule. Voir et suivre de près, la suite des événements. A vous d’analyser.

Aliou Diallo

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