Agréments pour ONG : la longue traversée du désert !

La création ou le renouvellement des agréments des ONGs pose problème ces derniers temps en Guinée. Pour certains activistes c’est une manière d’étouffer le travail des organisations non gouvernementales. Pour eux cette situation n’honore pas le pays. Ces organisations non gouvernementales évoluent dans différents secteurs. Elles regroupent des personnes qui participent à l’animation de la vie socio-économique, sont régies par les lois de la République et ont besoin d’un cadre réglementaire. Cependant, il y’a un bon moment, les agréments peinent à être renouvelés ou délivrés par les autorités. « Ce que nous vivons est très grave. Depuis quelques temps, les ONG ont du mal à renouveler leur agrément. Les autorités refusent d’accéder aux demandes aussi. Cela n’est pas bon pour le pays. Les organisations ne sont pas des ennemis de l’État. Mais elles sont là pour aider les autorités dans le cadre du respect des lois de la République. L’État ne peut pas tout faire », regrette Maître Frédéric Loua, président de l’ONG Mêmes droits pour tous.
La crédibilité d’une ONG dépend de ses documents juridiques. Maître Frédéric Loua craint des conséquences négatives que le manque de cadre juridique pour les organisations pourrait engendrer. « Imaginez qu’il n’y a pas une ONG dans le pays. L’État doit mettre un cadre juridique pour aider les organisations à bien évoluer sur le terrain. Y’a même une loi qui a été votée concernant les organisations et les associations, nous avons dénoncé cette loi sous toutes ses formes », ajoute-t-il.
Il est difficile de faire face à un renouvellement des agréments à chaque trois ans. Il serait judicieux de régler cette question de façon définitive, suggère Maître Frédéric Foromo Loua.

Aliou Diallo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *