Actuellement les femmes du district de Soumbouyadi, situé dans la commune rurale de Tamita, à 25 kilomètres du centre-ville de Boffa, pratiquent la culture maraîchère. Une activité qu’elles exercent après la compensation de leurs terres touchées par les activités de la société minière Chalco. Les travaux constituent surtout pour elles un moyen pour fructifier et satisfaire à leur besoin familial.
À Soumbouyadi ningueyah, les différents groupements de femmes cultivent plusieurs variétés de produits au bord de la rivière de kinki . « L’idée de cette activité nous est venue après avoir tiré des leçons de ce qui s’est passé à Bondy, par ce que là-bas, il y avait des gens qui avaient eu 400.000.000 Gnf à travers des compensations de leurs terres, même ici à Soumbouyadi. Mais ça été mal utilisé. Face à cela, nous les femmes, on a formé des groupements agricoles, pour fructifier ce que nous avons eu parce que la terre ne ment pas. Il y aussi certaines femmes qui se sont lancées dans le commerce. Nous du groupement grinbanyi, on a dit que l’argent appelle l’argent. Depuis qu’on a commencé, on peut dire Dieu merci, parce que chaque trois mois nous faisons la récolte et on draine les produits vers le marché de Boffa et le marché hebdomadaire de Gbassaya, puis Tanènè. Dans cette activité, nous gagnons notre vie, les besoins de nos enfants, sur le plan scolaire et sanitaire de façon digne », explique la présidente du groupement Grinbanyi, Matou Sylla.
Ces mères de familles, chaque jour, matin comme soir, se rencontrent dans ce bas-fonds pour arroser leurs cultures, de tomates, d’aubergines, de gombo et piment.
Aly Yonssiny – Image d’illustration