C’est dans un communiqué rendu public la semaine dernière que le ministre de la Défense a annoncé la date des opérations de présélection mais aussi le nombre de candidats par chef-lieu et commune du pays. Pour certains candidats, l’effectif maximum sollicité par endroit ne permet pas d’enrôler un grand nombre de jeunes sans emploi.
Deux catégories, trois épreuves et effectifs limités à présélectionner. Voici l’essentiel des dispositions récemment annoncées par le ministère de la Défense nationale par rapport au recrutement dans l’armée. Pour les catégories, la première regroupera les candidats ayant le bac ou plus. La seconde, les autres qui n’ont pas le bac ou qui ont le diplôme technique et professionnel. Pour les épreuves, elles comporteront respectivement la course à pied, les abdominaux et les appuis faciaux et les épreuves intellectuelles. Ainsi, le nombre de présélectionnés est limité. Pour les préfectures des chefs-lieux des régions naturelles dont Kindia, Labé, Kankan et Nzérékoré, trois cent candidats par préfecture. 250 par préfecture pour les chefs-lieux des gouvernorats, pour les autres préfectures, 200 par préfecture et 250 candidats par commune pour la Zone Spéciale de Conakry.
C’est par rapport à cet effectif à présélectionner que certains estiment insuffisant relativement à la mobilisation des candidats dans le pays. «Dans chaque commune et préfecture, ce sont des milliers de personnes qui ont fait le dépôt. Avec tout cela, ils n’ont besoin que des centaines de candidats par lieu. C’est vraiment incompréhensible. Sachant que les critères définis pour ce recrutement aussi empêcheront l’admission d’un grand nombre de candidats », explique Amara Kanté, étudiant et candidat au recrutement.
«Au moins, ajoute Moustapha Diallo, également candidat, mille par préfecture et commune de Conakry c’est raisonnable. Mais même pas 400 par chef-lieu, ce n’est vraiment pas un recrutement national surtout que le recrutement dans l’armée ne se fait pas par an mais des années après. C’est une manière de nous faire perdre du temps et de nous tromper ».
À quelques jours du début des opérations, les craintes ne finissent donc pas tant sur les conditions de recrutement que sur l’effectif maximum à présélectionner.
Ces opérations de recrutement se dérouleront du 5 au 12 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire national.
Gassime Fofana